THE PEARSONS: Still Drivin' On (2013)

Titles :

1 The Highwayman

2 The Hand That Rocks The Cradle

3 The Ride

4 Goodbye Time

5 I’m No Stranger To The Rain

6 Gentle on My Mind

7 Wichita Lineman

8 Rodeo Preacher

9 Born To Die

De ces cinq Hillbillies posant devant une vieille guimbarde noire dans un décor rural sur la pochette bistre de The Pearsons Still Drivin’ On, vous reconnaîtrez sans peine, malgré leur chevelure plaquée en arrière, Larry et Arthur Pearson du « Southern rock band » de l’Arkansas Judge Parker, qui ont réunis leurs trois autres frères Charles, Steve et Bruce, plus deux potes musiciens Tom Ware, basse, batterie, piano, violon, et Mike Miller, pedal steel guitare, les cinq frangins se partageant les vocaux sur les neuf plages de l’album. Ce disque détonne par son caractère profondément américain, qui revisite quelques titres emblématiques de la « country music », ponctués d’arrangements à cordes qui lui donnent un coté kitch, qui rappelle les années 60 avec les enregistrements de musique country du crooner Dean Martin ou de l’excellent album Palance de l’acteur Jack Palance paru en 1969. Quelques pièces de choix ressortent du lot comme la reprise en ouverture de « The Highwayman » du songwriter pianiste Jimmy Webb, « The Highwayman » aussi repris de façon magistrale par Johnny Cash, Willie Nelson, Waylon Jennings, Kris Kristofferson sur l’album Highwayman en 1985. La version de The Pearsons s’en rapproche, c’est vous dire le talent de ces cinq gaillards. Ils reprennent aussi un autre titre de Jimmy Webb, le magnifique « Wichita Lineman » baigné de mélancolie par ses licks de flûte. Beaucoup d’intensité émotionnelle grâce à leurs voix de stentors ainsi que leur maîtrise instrumentale ressort sur « Goodbye Time » ainsi que le fabuleux « Gentle on My Mind » du légendaire John Hartford, musicien de bluegrass spécialiste en banjo et violon, décédé en 2001. Les fans sudistes retrouveront leurs petits sur « The Ride » de Gary Gentry et J.B. Detterline Jr. popularisée par David Allan Coe, surtout la version gravée en 1997 sur son live If That Ain’t Country chez Columbia, avec Johnny Neel et Warren Haynes. Les Pearsons la tempèrent par l’apport de la pedal steel guitare doublant les notes de piano. Bravo aux frères Pearsons pour cette romantique patrouille country de toute beauté.

Jacques Dersigny